3e dimanche de septembre, c'est la date traditionnelle (depuis de dizaines d'années) de la fête communale. Il y a 100 ans c'était le dimanche qui suivait le 8 septembre.
Certains convives se souviennent de cette fête qui se déroulait sur la place de la mairie avec manège enfantin, auto-scooter, tir à la carabine, loterie-confiserie. D'autres, avec quelques cheveux blancs de plus, se remémorent une salle de bal ou plutôt un parquet couvert aussi désigné sous le nom de "vauxhall". Il y eut aussi des courses cyclistes, des fanfares et orchestres, des gymnastes, des tours gratuits du lundi, de la journée du maire qui accordait une journée de congé aux écoliers du village. J'en oublie sans doute.
Comme dans nombre de villages, les traditions s'estompent puis disparaissent. Dommage diront les 120 convives du jour et d'autres nombreux Essignyacois nostalgiques.
Aux côtés de l'équipe municipale, l'association des parents d'élèves "les écoliers du Noirieu" tenait la buvette, organisait une tombola au profit des écoliers du regroupement scolaire. En vue, une classe verte ?
Les musiciens
Le traiteur
Ni provençal, ni axonais le couscous a été apprécié par tous les convives rassemblés sous les chapiteaux communaux. Les enfants bénéficiaient d'un autre menu avec une glace au chocolat qui a laissé des traces sur les mentons juvéniles.
Merci au traiteur et à ses collaborateurs pour ce repas réussi.
Les jeux gonflables
Il y avait de la place dans ce village gaulois d'une hauteur de 4,5 mètres permettant nombreuses escalades et glissades. Il a été occupé durant toute la fête.
Ce divertissement a été offert par Ludovic Ponthieu et ALM formation dont il est dirigeant.
Ludovic Ponthieu, vous connaissez ? Il est Essignyacois depuis quelques années. Vous l'avez peut-être aperçu à la télé il y a quelques semaines. A Essigny, il succède à Éric Brogniez, porteur de la flamme pour les J.O. d'Albertville de 1992.
Le conseil municipal
Vous les avez vus accueillir, servir,...
Ils ont aussi mené la danse.
Retrouvez les enfants, les danseurs, les convives de la fête communale demain, après-demain,....
Amédée Eugène ou Amédée Eugène dit Paul ou bien Paul ou encore Paul Gustave Eugène. On se perd un peu dans les prénoms du père de Roger Dumoutier exécuté par les Allemands à Pexonne le 1er septembre 1944. Malgré des prénoms "variables", il s'agit bien du même homme. On lui attribue même trois communes natales : Morcourt dans l'Aisne, Mirecourt dans les Vosges et Neufmaison dans les Ardennes.
Sa date de naissance (20 avril 1898 à Morcourt au domicile de ses grands-parents maternels, ses parents sont alors domiciliés à Omissy) et les autres renseignements recueillis concordent, il s'agit bien du même homme, celui dont la commune d'Essigny-le-Petit n'a pas inscrit le nom sur son monument aux Morts malgré une délibération du conseil municipal du 30 juin 1959.
Paul (on retiendra ce seul prénom) se marie le 31 mars 1919 à Essigny-le-Petit avec Marguerite Palmyre Thérèse Laure Génot.
Roger, le fils, et Paul, le père sont tous deux pris dans la rafle de Pexonne le 27 août 1944 (voir la page consacrée à Roger Dumoutier)
L'intégralité de l'article se trouve sur le blog plus particulièrement dédié à l'histoire de la commune en cliquant sur ce lien.
Un article de presse ancien indique le 4 septembre 1944 comme la date de la libération essignyacoise par les Américains.
Il s'agit de l'Aisne nouvelle du 1er septembre 1956.
Ce 4 septembre 1944 fut sans doute un jour de rires et de liesse mais aussi de drames et de peines qui ont endeuillé des familles entières.
Les ZAER (Zones d’accélération des énergies renouvelables) sont des zones que les maires peuvent définir dans leur commune pour chaque type d’énergie renouvelable.
C'est aux communes de définir ces zones après consultation de la population.
Toutes les informations concernant le déroulement et les modalités de cette concertation sont indiquées en bas de la page 2 et reprises ci-dessous
Les deux analyses réalisées suite aux prélèvements effectués dans deux maisons (une proche de la mairie, l'autre près de la rigole) ont conclu à une eau d'alimentation conforme aux exigences de qualité en vigueur pour l'ensemble des paramètres mesurés.
C'est le 3 septembre 1944, il y a 80 ans, jour pour jour, le jour de la libération de Fonsomme que Marcel Joube tombait, atteint par des balles ennemies.
Le lundi 18 novembre 2019 le blog "Essigny-le-Petit, naguère et jadis, parfois aujourd'hui" reproduisait deux articles de l'Aisne nouvelle du 22 juillet 1947 et du 16 août suivant relatant la pose d'une plaque mémorielle en l'honneur d'Émile Falentin et de Marcel Joube.
Vous pourrez retrouver cet article en cliquant sur ce lien
Pourquoi le blog s'intéresse-t-il aujourd'hui plus particulièrement à Marcel Joube ?
D'abord parce qu'il est Essignyacois.
Le registre d'état-civil essignyacois pour 1924 mentionne sa naissance :
On peut compléter les noms de ses ascendants par un aperçu de son arbre généalogique établi par Régis Joube, son neveu.
Né à Essigny-le-Petit, Marcel aurait pu figurer sur le monument aux Morts de la commune. Pourquoi n'y est-il pas alors qu'une délibération du conseil municipal le décide. C'était il y a 65 ans :
Dans une délibération du conseil municipal du 30 juin 1959, on peut lire :
Monsieur le maire rend compte qu'après enquête et d'après le désir exprimé par le conseil municipal, il y aurait lieu d'ajouter au monument aux Morts les noms de :
Marcel JOUBE ; tué à la Libération
Amédée DUMOUTIER ; décédé en déportation
Roger DUMOUTIER ; fusillé par les Allemands
Ce qu'on apprend sur son décès dans la presse, dans les registres d'état-civil, dans le Maitron
Marcel Joube est grièvement blessé le 3 septembre et décède le lendemain chez sa grand-mère domiciliée dans la rue de l'Église à Fonsomme.
Son acte de décès mentionne une adresse à La Garenne-Colombes, proche, donc, de son activité professionnelle aux ateliers de la Folie (Ces ateliers de la Folie sont une usine de matériel ferroviaire située à Nanterre dans les Hauts-de-Seine).
Cette adresse en région parisienne lui vaudra deux inscriptions sur les plaques mémorielles de la Garenne-Colombes :
Deux plaque mémorielles sont visibles dans des gares
Fonsomme abrite 3 plaques d'hommage
LES CHEMINOTS RÉSISTANTS
A LEUR REGRETTÉ
CAMARADE
MARCEL JOUBE
TOMBÉ LE 3 SEPTEMBRE 1944
POUR SON IDÉAL ET SON AMOUR DE LA FRANCE
A la vue du titre de cette page, ce qui aurait pu passer pour une blague de gamins est en fait un moment tragique d'une journée noire d'un petit village lorrain.
Roger DUMOUTIER, caché dans l’armoire de la sacristie, sera découvert et expédié sur la place sans ménagement.
C'est déjà moins souriant. Ce le sera encore moins :
Les allemands continuent à fouiller chacune des maisons et ne trouveront en tout et pour tout qu’un révolver chez M.DUMOUTIER, que le milicien Louis PERDON exhibera avec arrogance. Cette maison cristallise l’acharnement des allemands qui y jettent des grenades, effrayant les otages persuadés qu’ils vont tous être exécutés.
Extrait du blog http://pexonne27aout44.net/ de Guillaume Maisse
Nous sommes le dimanche 27 août 1944 dans le petit village de Pexonne en Meurthe-et-Moselle.
Qui est Roger Dumoutier ? Voici ce qu'en dit le Maitron, dictionnaire biographique dans sa partie intitulée le Dictionnaire biographique fusillés, guillotinés, exécutés, massacrés 1940-1944
DUMOUTIER Roger par Jean-Louis Ponnavoy
Date et lieu de naissance non connus.
Massacré le 1er septembre 1944 à Merviller (Meurthe-et-Moselle) ; victime civile.
Roger Dumoutier fut capturé lors de la rafle de 112 personnes par le kommando Wenger le 27 août 1944 à Pexonne (Meurthe-et-Moselle). Il fut conduit à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) à l’Hôtel du Pont, siège du Kommando pour avoir été en possession d’un révolver trouvé sous son oreiller. Il fut ensuite fusillé avec huit autres personnes dans la forêt de Grammont le 1er septembre 1944, à Merviller (Meurthe-et-Moselle).
Son nom figure sur la stèle commémorative des fusillés, à Merviller, sur le monument commémoratif 1939-1945 des déportés et fusillés et la fresque commémorative dans l’église Saint-Pierre-aux-Liens, à Pexonne et sur le monument commémoratif à Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle).
Article tiré de https://maitron.fr/spip.php?article244948, notice DUMOUTIER Roger par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 18 janvier 2022, dernière modification le 18 janvier 2022.
Roger Dumoutier n'est pas lorrain de naissance, il est né à Levergies le 14 juin 1925.
En lisant cette copie de l'acte de naissance de Roger Edgar, on comprend un peu mieux pourquoi le conseil municipal essignyacois a voté le 30/06/1959 la gravure de son nom sur le monument aux Morts. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait ?
Hormis le fait que sa maman soit essignyacoise, y a-t-il d'autres motifs justifiant cette inscription ?
Une visite au cimetière de la commune vous permettra de découvrir la sépulture de Roger où repose également sa mère et sa sœur Marcelle décédée en 1950.
Le nom de Dumoutier n'est pas inconnu des Essignyacois puisque Daniel Dumoutier, son jeune frère, fut maire adjoint et bénévole associatif dans la commune.
Vous en saurez plus dans un prochain article consacré à son père, Amédée dit Paul.
SOURCES :