Ce n'est pas encore vrai mais ce le sera dans quelques mois, le mercredi 7 mai.
Ce jour-là, la commune célèbrera le centenaire du monument et l'inscription de 3 "Morts pour la France".
Le blog vous en en déjà parlé dans les premiers jours de septembre.
Il s'agit d'Amédée Dumoutier, Roger Dumoutier et Marcel Joube.
L'historien local hombliérois est toujours sur la brèche et propose deux conférences historiques ce weekend.
Dès ce samedi 14 à 18 heures à Fontaine-Notre-Dame sur "les surprises du patrimoine fontainois"
Ce passionné récidive le lendemain, dimanche 15, sur un autre thème, hombliérois cette fois-ci "Homblières et Hunégonde. Ces liens qui les unissent". Ce sera en l'église de ce bourg voisin à 16 heures.
Vous pourrez le retrouver dans un mois, le samedi 12 octobre, pour une conférence sur "le château d'Homblières". Ce sera à la salle Pia Colombo à 17 heures.
Vous pourrez vous y procurer l'ouvrage dédié à ce château édité par Généalogie Aisne et vendu au prix de 10 €.
Amédée Eugène ou Amédée Eugène dit Paul ou bien Paul ou encore Paul Gustave Eugène. On se perd un peu dans les prénoms du père de Roger Dumoutier exécuté par les Allemands à Pexonne le 1er septembre 1944. Malgré des prénoms "variables", il s'agit bien du même homme. On lui attribue même trois communes natales : Morcourt dans l'Aisne, Mirecourt dans les Vosges et Neufmaison dans les Ardennes.
Sa date de naissance (20 avril 1898 à Morcourt au domicile de ses grands-parents maternels, ses parents sont alors domiciliés à Omissy) et les autres renseignements recueillis concordent, il s'agit bien du même homme, celui dont la commune d'Essigny-le-Petit n'a pas inscrit le nom sur son monument aux Morts malgré une délibération du conseil municipal du 30 juin 1959.
Paul (on retiendra ce seul prénom) se marie le 31 mars 1919 à Essigny-le-Petit avec Marguerite Palmyre Thérèse Laure Génot.
Roger, le fils, et Paul, le père sont tous deux pris dans la rafle de Pexonne le 27 août 1944 (voir la page consacrée à Roger Dumoutier)
L'intégralité de l'article se trouve sur le blog plus particulièrement dédié à l'histoire de la commune en cliquant sur ce lien.
Un article de presse ancien indique le 4 septembre 1944 comme la date de la libération essignyacoise par les Américains.
Il s'agit de l'Aisne nouvelle du 1er septembre 1956.
Ce 4 septembre 1944 fut sans doute un jour de rires et de liesse mais aussi de drames et de peines qui ont endeuillé des familles entières.
C'est le 3 septembre 1944, il y a 80 ans, jour pour jour, le jour de la libération de Fonsomme que Marcel Joube tombait, atteint par des balles ennemies.
Le lundi 18 novembre 2019 le blog "Essigny-le-Petit, naguère et jadis, parfois aujourd'hui" reproduisait deux articles de l'Aisne nouvelle du 22 juillet 1947 et du 16 août suivant relatant la pose d'une plaque mémorielle en l'honneur d'Émile Falentin et de Marcel Joube.
Vous pourrez retrouver cet article en cliquant sur ce lien
Pourquoi le blog s'intéresse-t-il aujourd'hui plus particulièrement à Marcel Joube ?
D'abord parce qu'il est Essignyacois.
Le registre d'état-civil essignyacois pour 1924 mentionne sa naissance :
On peut compléter les noms de ses ascendants par un aperçu de son arbre généalogique établi par Régis Joube, son neveu.
Né à Essigny-le-Petit, Marcel aurait pu figurer sur le monument aux Morts de la commune. Pourquoi n'y est-il pas alors qu'une délibération du conseil municipal le décide. C'était il y a 65 ans :
Dans une délibération du conseil municipal du 30 juin 1959, on peut lire :
Monsieur le maire rend compte qu'après enquête et d'après le désir exprimé par le conseil municipal, il y aurait lieu d'ajouter au monument aux Morts les noms de :
Marcel JOUBE ; tué à la Libération
Amédée DUMOUTIER ; décédé en déportation
Roger DUMOUTIER ; fusillé par les Allemands
Ce qu'on apprend sur son décès dans la presse, dans les registres d'état-civil, dans le Maitron
Marcel Joube est grièvement blessé le 3 septembre et décède le lendemain chez sa grand-mère domiciliée dans la rue de l'Église à Fonsomme.
Son acte de décès mentionne une adresse à La Garenne-Colombes, proche, donc, de son activité professionnelle aux ateliers de la Folie (Ces ateliers de la Folie sont une usine de matériel ferroviaire située à Nanterre dans les Hauts-de-Seine).
Cette adresse en région parisienne lui vaudra deux inscriptions sur les plaques mémorielles de la Garenne-Colombes :
Deux plaque mémorielles sont visibles dans des gares
Fonsomme abrite 3 plaques d'hommage
LES CHEMINOTS RÉSISTANTS
A LEUR REGRETTÉ
CAMARADE
MARCEL JOUBE
TOMBÉ LE 3 SEPTEMBRE 1944
POUR SON IDÉAL ET SON AMOUR DE LA FRANCE
Une nouvelle expo de Gérard Monsieur en mairie d'Homblières puis à Fontaine-Notre-Dame pour finir à Rouvroy :
la résistance dans le St-Quentinois : secteur Ceylan
En découvrant la quinzaine de panneaux, vous retrouverez la photo d'une Essignyacoise, Paulette Gras née Goguillon, une liste des actions des résistants F.F.I. dans le secteur et notamment sur la voie ferrée qui traverse la commune.
Et bien sûr, les évènements tragiques de Fontaine-Notre-Dame,....
Le couple a eu 3 enfants Huguette, Florent et Jean-Paul. Les deux garçons sont décédés, Huguette, l'aînée, habite toujours la commune.
Aujourd'hui, mercredi 27 mars 2024, c'est la journée mondiale du fromage.
Il y a quelques dizaines d'années, on aurait pu fêter la journée mondiale du fromage à Essigny.
A la laiterie, on produisait notamment du maroilles
La preuve en étiquette :
En effet, 02-B était le numéro d'enregistrement de la laiterie de la Société anonyme des Fermiers réunis implantée à Essigny
Le maroilles n'était pas la seule production de la laiterie :
Cet encart publicitaire date de 1961
Sans oublier, les porcs nourris des résidus de la laiterie.
On ajoute quelques fruits et légumes du jardin, pour être un parfait locavore.
Le dimanche 11 novembre 1883, Paul Faglin, maire, entouré de la majorité du conseil inaugurait la nouvelle mairie.
Avant 1883
Mais où était-elle, la mairie précédente ? A quoi ressemblait-elle ?
Sur les plans d'alignement des voies départementales de 1865, on ne trouve pas trace de la mairie ni dans la rue de Saint-Quentin, ni dans la rue du 8-mai-1945. On y voit bien la maison d'école au bord de la Somme entre les "Quatre-Chemins" et le fleuve. Sur la place publique, pas de mention de la mairie.
Du côté mairie, les archives antérieures à la première Guerre mondiale ont disparu lors du conflit. Ni délibérations, ni arrêtés, ni comptes actant les différentes étapes du dossier
Il reste, entre autres, les articles de presse pour évoquer cette nouvelle construction.
Les journaux locaux sont nombreux à l'époque. Certains ne paraissent que quelques mois, le temps d'une campagne électorale. Ils sont souvent marqués politiquement et les querelles d'opinions directes ou feutrées sont fréquentes. On le verra dans les deux comptes-rendus rédigés à partir d'un même courrier adressé aux journaux.
Avant l'édification de la nouvelle mairie-école
La 1ère mention de la construction est l'attribution d'une subvention et une autorisation d'emprunt pour la construction d'une école.
Donc 9.500 fr. de subvention et une autorisation d'emprunt de 3.000 fr.
Le 2ème document trouvé dans la presse date du 5 novembre 1882. Il s'agit de la mise en adjudication des travaux de construction d'une école mixte avec logement d'instituteur et mairie.
L'adjudication au rabais est prévue le 13 novembre 1882 sur la mise à prix de 17.907 fr. Quel est le résultat de cette adjudication ? Quel est le rabais obtenu ? Quelles sont les artisans ou entreprises retenus ? Pas de mention dans la presse. Il en est de même pour les autres constructions des mairies et des écoles des alentours.
L'inauguration de la mairie-école
Omission volontaire ou involontaire du Guetteur au sujet de l'église ? Une divergence d'opinions entre ces deux journaux ?
Les élus de l'époque : Les différents documents présentés ne citent que le maire Paul Faglin.
Celui-ci a été élu entre le 22 et le 30 avril 1881. Précédemment il était adjoint. Cette élection ne correspond pas à un renouvellement général des conseils municipaux. Ernest Édouard Mennechet, le précédent maire a-t-il démissionné ?
Je n'ai trouvé que le nom du maire adjoint : Constant Roger.
Et le maître d'école qui va prendre possession de la nouvelle école et du logement de fonction attenant ?
Il s'agit d'Alphonse Lesage, né vers 1855, époux de Sidonie Hauet. Le couple est arrivé dans la commune quelques mois auparavant. Lui exerce l'activité accessoire de greffier municipal.
Lui succèdera Pierre Lesage qui deviendra maire en 1913 jusqu'à son décès le 5 avril 1917 (Mort pour la France).
L'ancienne école communale
La commune met en vente l'ancienne maison d''école en 1884 comme le précise l’annonce trouvée dans la presse locale.
A quel prix s'est-elle vendue ? Qui l'a achetée ?
L'acheteur est peut-être Paul Segais (peut-être Seguay) dont le nom se trouve écrit en rouge sur le plan d'alignement à l'emplacement de l'école communale.
Sources :
Presse locale dans gallica.bnf.fr et retronews.fr et la médiathèque de Saint-Quentin
Cartes postales (postérieures à 1900) : collections d'André Fréjat, Régis Joube et jphb
Autres : Archives départementales de l'Aisne ; département de l'Aisne ; archives communales
Si vous avez des renseignements complémentaires concernant la construction de la mairie-école ou le conseil municipal de l'époque, le blog se fera un plaisir de compléter cet article. Merci d'avance.
Un Essignyacois sera-t-il porteur de la flamme olympique le 17 juillet 2024 ?
Comme en 1992 pour les J.O. d'Albertville !
Le 13 décembre 1991, la flamme a été allumée solennellement à Olympie, selon les rites traditionnels.
Le 14 décembre, la flamme fut remise officiellement par le président du COH (Comité olympique hellénique) aux présidents du COJO. Jean-Claude Killy porta la lampe de mineur qui gardait la flamme à bord du Concorde pour son voyage vers la France.
Dès le 15 décembre, le parcours de 57 jours à travers la France commençait à l’aide de 5500 relayeurs âgés de 15 et 20 ans pour se terminer le 8 février 1992 à la cérémonie d’ouverture.
Le 2 janvier 1992, un jeune Essignyacois avait l'honneur de porter ou d'accompagner la flamme sur quelques hectomètres au nord de Saint-Quentin au cours de l'étape Cambrai-Laon.
De qui s'agissait-il ? Je me souviens de son patronyme, Brogniez, mais pas de son prénom. Ils étaient deux frères dans une famille de 5 enfants et avaient un an d'écart. Lequel de ces deux frères a eu cet honneur : Éric le plus âgé des deux ou Jérôme ?