Le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent à l’assaut du plateau du Chemin des Dames, elles se heurtent à des barbelés souvent intacts et elles sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes.
Le mauvais temps (pluie, neige et froid) n’est pas sans conséquences, en particulier dans les bataillons de tirailleurs sénégalais, des troupes en fait recrutées dans toute l’Afrique occidentale française, de Cotonou à Bamako et d’Abidjan à Tombouctou.
Dès les premières heures, l’offensive apparaît comme un échec sanglant.
Or, malgré des pertes particulièrement élevées (30 000 tués et 100 000 blessés en 10 jours du 16 au 25 avril) et en dépit de ses promesses, Nivelle s’obstine au-delà des « 24 ou 48 heures » annoncées… |