Travailleur civil
J'insiste sur le fait des travailleurs civils puisqu'il est le trait principal de la "manière allemande" en temps d'occupation
Le 2 mai (1916), Pierre Basquin, un garçon de dix-neuf ans, solide et intelligent, qui prenait les pires choses du bon côté, avait reçu l'ordre de la Kommandantur, avec cent quatorze autres, de se présenter à la Bourse de Commerce, pour y être examiné et, une fois reconnu bon, envoyé "en chantier".
Tiens ! un beau jeune homme, s'écria le sous officier, en le voyant. Bon pour le service ! Ce fut tout pour l'examen.
Convoqués à 6 heures du matin (soit 4 heures au soleil), ces jeunes gens attendirent longtemps le train qui les mena à Essigny-le-Petit, à quelques kilomètres, et là, Pierre Basquin raconte :
Extrait de "Sous la botte. Histoire de la ville de Saint-Quentin pendant l'occupation allemande. Août 1914-février 1917"
Auteur : Élie FLEURY
Elie FLEURY, en 1914, est le directeur du Journal de Saint-Quentin.
Après la guerre, il écrit un témoignage exceptionnel sur l’occupation allemande à Saint-Quentin d’Août 1914 à Février 1917 dans son livre Sous la Botte qui paraît en 1925 chez un éditeur saint-quentinois.
Le livre "Sous la Botte" a été mis en ligne sur Gallica le 01 février 2016