Dernier retour sur les journées du patrimoine avec le final : Gustave Cantelon en paroles, en images et en musique.
Gustave Cantelon était carillonneur durant la grande Guerre et, de son domicile, il était aux premières loges pour voir l'ennemi parader sur la place.
Francis Crépin, le titulaire actuel du carillon en a fait un spectacle.
Prévu à l'extérieur avec carillon et projection d'images sur la façade de l'hôtel de ville, le spectacle s'est réfugié dans le théâtre, météo incertaine oblige.
Le carillon s'est transformé en piano et l'hôtel de ville en un "drap blanc" en fond de scène.
Durant le conflit, le drapeau tricolore avait cédé sa place au drapeau germanique mais celui-ci flottait plus bas, accroché à hauteur des cloches.
Cloches qui n’égrenaient plus que les ritournelles des quarts, demis et heures, Gustave Cantelon ayant cisaillé les câbles reliant le clavier aux battants pour éviter qu'on l'oblige à jouer ou qu'un ennemi joue des airs "boches".
Evacué, comme toute la population saint-quentinoise en mars 1917, Gustave retrouvera sa ville et son hôtel de ville sans son carillon en 1919. Il s'attachera dès lors au retour de cloches dans le campanile.