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Il y a quelques jours,le blog consacrait une page à la cloche de la mairie. Il y a une semaine, le blog de Lesdins se penchait sur la cloche de l'église de Lesdins.
Intéressons-nous aujourd'hui à la cloche de l'église communale.
La cloche date donc de la reconstruction de l'église à la suite de la Grande Guerre.
L'essentiel est inscrit sur la cloche elle-même mais il faut en faire plusieurs fois le tour pour lire le texte écrit en relief en rond sur 12 lignes. Plus facile à lire quand la cloche est déposée !
"Offerte par Monsieur Chevalier-Bourquin, maire et Duquenne-Harmant, conseiller municipal.
Je sonne dans l'église d'Essigny-le-Petit. Je remplace une sœur volée en 1917 par les Allemands. Je me nomme Eugénie-Marie-Louise.
Baptisée en 1926 par Monseigneur Binet, évëque de Soissons, Laon et Saint-Quentin.
J'ai eu pour parrain Amédée Louis Chevalier et pour marraine Eugénie Philomène Harmant épouse Duquenne.
L'abbé Édouard Doucy étant curé et Amédée Chevalier maire.
Je pèse 165 kg. Je sonne le sol dièze et chante l'allégresse d'un peuple victorieux et d'une église rescucitée.
Patron Saint-Didier"
La cloche a été déposée à l'été 1969 puis en 2004 lors de travaux de rénovation.
La dernière repose date du 6 novembre 2004. C'est l'entreprise Bazin Bâtiment qui avait offert la rénovation de la cloche.
La cloche a été bénie ce jour-là par l'abbé Barbon en présence d'élus de la commune et des communes voisines, du conseiller général, d'une descendante de la marraine, de nombreux Essignyacois et des élèves de l'école.
La délibération du conseil municipal votée la veille du don soit le 22 mars 1926 précise :
"Monsieur le maire donne lecture d'une lettre de M. Wauthy, (*) 14, rue de Sin-le-Noble à Douai dans laquelle il fait connaître qu'une cloche pesant 165 kg, d'un diamètre de 63 cm vaudrait 3 300 francs rendue posée, étant entendu que la commune aurait à sa charge le transport de la gare de Douai à celle d'Essigny-le-Petit, ainsi que l'aide nécessaire au monteur pour le montage dans le clocher.
MM. Chevalier et Duquenne offrent d'avancer ladite somme à la commune sans intérêt, consentant n'être payés que lors du paiement en espèces par l'État du titre afférent à l'objet.
Cet achat est mis au vote. 3 conseillers s'abstiennent (MM. Macaigne, Gilleron et Crignon) parce qu'ils ne savent pas si l'État paiera en O.D.N. (**) ou en espèces, ne voulant pas, dans le 1er cas, créer un déficit à la commune. Les 6 autres votent oui."
Suite au don, cette délibération est annulée par délibération en date du 2 juillet 1926
(*) le fondeur de cloches
(**) ?
(à suivre)