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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 08:00

Le lendemain 29, il est arrivé une autre colonne de munitions qui est restée 3 jours à Essigny. Ils avaient mis leurs caissons de munitions dans une pâture sous les pommiers.

Manuscrit anonyme conservé à la Société académique de Saint-Quentin

 

Ce récit anonyme se poursuit sur différents autres moments de guerre et d'occupation allemande. La Société académique possède également quelques correspondances d'après-guerre entre Alfred ROGER (maire d'Essigny entre 1905 et 1912) et Élie FLEURY, l'auteur de "Sous la Botte" qui décrivit l'occupation allemande à Saint-Quentin et le saint-quentinois.

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 08:00

Le 28 août, il est arrivé une colonne de munitions qui avait des chariots et des domestiques belges et du nord de la France qu'ils avaient requis pour les conduire.

Cette colonne a tout pillé à la ferme de M. Hoquet-Duquenne. Ils ont tué la majeure partie de la volaille, pris le vin et les liqueurs ainsi que 3 chevaux. Ils ont tout bouleversé dans la maison et tout éparpillé les papiers du bureau.

Et comme M. Duquenne, le beau-père, faisait observer au commandant de cette colonne que ça n'était pas bien de faire ces choses, cet officier lui a répondu que, puisqu'il faisait ces réflexions, il allait l'emmener prisonnier et que, pour commencer, il allait faire 40 kilomètres avant de la colonne.

Cette colonne est partie vers midi dans la direction de Morcourt et Saint-Quentin.

Manuscrit anonyme conservé à la Société académique de Saint-Quentin

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 08:00

"Le 27 août 1914, des cavaliers allemands sont arrivés à Essigny-le-Petit, le matin, par la route venant de Fontaine-Uterte.

Ils ont traversé le village et sont allés sur la route d'Homblières jusqu'au lieu-dit "Le Moulin". Ils ont ensuite redescendu à Essigny.

L'après-midi, il est arrivé de l'infanterie. Ces soldats ont demandé au nommé Delange Gustave si il y avait des soldats français ou anglais à Essigny et, comme il disait qu'il n'en avait pas vu, ils ont fait marcher Delange au milieu de la route et eux l'ont escorté de chaque côté de la route, baïonnette au canon pour traverser le village.

Ils se sont ensuite déployés en tirailleurs entre Essigny et Homblières et les fermes du Tilloy. Et vers le soir, il est passé des troupes, et toute la nuit..."


Manuscrit anonyme conservé à la Société académique de Saint-Quentin

 

Fin août, se déroulent la bataille de Guise et la vaine défense de Saint-Quentin par les soldats du 10ème R.I.T..

 

Nicolas CLOTIAUX propose une conférence sur ce 10ème régiment d'infanterie territoriale massacré aux portes de Saint-Quentin le 28 août 1914. C'est là que l'instituteur de Remaucourt, Charles Collin (ou Colin), soldat de 2ème classe sera tué au combat.

 

Conférence en l'hôtel de la Société académique de Saint-Quentin

9, rue Villebois-Mareuil

Vendredi 29 août 2014 à 18 heures

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 08:00

Le 1er août 1914, l'ordre de mobilisation générale était décrété.

Les maires ont affiché le décret après avoir ajouté la date du dimanche 2 août 2014 sur l'affiche que détenaient déjà les communes.

Le tocsin a alors retenti dans tous les villages et toutes les villes de France.

A Essigny, est-ce la cloche de l'église ou celle de la mairie ou bien encore les deux qu'on a sonnées ?

Le clocheton et la cloche (photos Arnaud Fontaine)
Le clocheton et la cloche (photos Arnaud Fontaine)
Le clocheton et la cloche (photos Arnaud Fontaine)

Le clocheton et la cloche (photos Arnaud Fontaine)

La cloche de la mairie : Aucun texte n'est inscrit sur cette cloche. Est-ce celle qui a sonné le 1er août 1914 ? A-t-elle été descendue et fondue par les Allemands pendant l'occupation du village ?

Si oui, quand a-t-elle été remplacée ?

Les registres des délibérations du village font état de la nouvelle cloche de l'église mais aucune mention pour celle de la mairie.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 17:00

Le centenaire de la Grande Guerre était sur toutes les lèvres devant tous les monuments de France.

Y aura-t-il quelque chose pour le centenaire ?

Cette question, on me l'a posée plusieurs fois.

 

Des idées....

  • Sortir de l'oubli tous ces Morts pour la France inscrits au monument, tous ces anciens combattants dont on orne la sépulture d'un drapeau tricolore une fois l'an.
  • Redonner un peu de lustre à la pierre tombale de Pierre Lesage, ancien maire, mort pour la France le jour de l'évacuation de la commune le 5 avril 1917.
  • Rassembler le temps d'une exposition les traces, les documents, les souvenirs que nous conservons, que nous ont légués nos parents, grands--parents.

Il y en a sans doute beaucoup d'autres.

Dans la décoration florale de la commune... le département devant distribuer des graines de bleuets.

Dans les recherches sur la vie quotidienne dans la commune, l'occupation, les combats, les destructions, la libération, les soldats qui ont péri sur le sol essignyacois, la reconstruction.

..........................

 

..... jusqu'au 11 novembre 2018.

jph

 

 

 

Devant le monument en ce lundi 11 novembre 2013

 

 

Le 11 novembre
Le 11 novembre
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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 10:00

 

Léon DELIENCOURT le 11 novembre 2010, Florent GRAS le 11 novembre 2011, Arthur SELLIER le 11 novembre 2012. C'est au tour d'Émile dit Paul LONCLE d'avoir les honneurs du blog en ce 11 novembre 2013.

La mise en ligne de nouveaux documents d'archives tant par le ministère de la défense que par le conseil général de l'Aisne facilite les recherches et permet d'apporter de nouveaux éléments sur nos glorieux soldats : on sait par exemple qu'Émile dit Paul a contracté les oreillons pendant le conflit ou bien encore qu'il avait les sourcils châtains et les yeux bleus.

 

Émile dit Paul est né en 1885 à Essigny-le-Petit. A sa naissance, ses père et mère étaient respectivement âgés de 53 ans et 45 ans et demi.

Émile dit Paul, mort pour la France

Il épouse Marie Eugénie DUBOIS à Fonsomme le 29 janvier 1912.

Son épouse est née le 24 février 1891 à Fonsomme, fille de François Alfred Amédée DUBOIS et de Eugénie Aglaé MARTIN.

De leur union sont issus un enfant mort-né le 14 avril 1912 et Paul Émile le 22 août 1913.

 

Marie Eugénie DUBOIS s'est remariée le 29 janvier 1901 à Fieulaine avec Julien Jules Gustave MARCHANDISE. Elle est décédée à Saint-Quentin le 6 octobre 1975.

Émile dit Paul, militaire

 

Sur le registre matricule qui retrace son parcours militaire, son signalement est le suivant.

Profession : domestique de ferme

Cheveux et sourcils : châtains

Yeux : bleus

Front : bas

Nez : ordinaire

Bouche : moyenne

Menton : rond

Visage : ovale

Taille : 1 m 59

Marques particulières : sans.

Émile dit Paul était plutôt petit : la taille moyenne d'un Français à l'époque était de 1 m 68.

Il accomplit son service militaire au 19ème bataillon de chasseurs à pied stationné à Verdun entre le 6 octobre 1906 et le 8 octobre 1908, a obtenu son certificat de bonne conduite et passe dans la réserve.

Il a effectué une période d'exercices du 30 août au 21 septembre 1911.

Émile dit Paul, mort pour la France

Il est rappelé à l'activité par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et arrive au corps le 3 août.

Il est parti aux armées pour rejoindre le front le 26 août 1914 du côté de Verdun puis il est de la première bataille de la Marne. Son bataillon est ensuite dirigé vers Dunkerque et engagé dans la bataille de l'Yser puis dans la bataille d'Ypres.

 

Blessé puis malade

 

C'est au cours de cette bataille qu'Émile dit Paul est blessé le 11 novembre 1914 à Wytschaete (plaie par balle au genou droit).

 

Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France

Il est évacué le 15 novembre 1914 et rentrera au dépôt le 17 septembre 1915. Son bataillon est alors engagé dans la deuxième bataille de Champagne. Il est de nouveau évacué le 11 octobre 1915 pour arthrite chronique du genou droit. De retour au dépôt le le 15 décembre 1915, il repart aux armées le 25 mars 1916, toujours en Champagne.

Il est de nouveau évacué le 18 juin 1916 pour oreillons et rentre au front le 16 juillet 1916 dans la région de Fère-en-Tardenois puis de Soissons.

De nouveau évacué le 5 octobre 1916 pour oreillons et diarrhée, il est de retour aux armées le 26 octobre 1916 alors que son bataillon est engagé dans la bataille de la Somme.

Jusque juin 1917, il combat dans la Somme et l'Aisne.

Du 23 juin 1917 au 24 mars 1918, le bataillon est dans les Vosges.

 

Les chasseurs de Grivesnes

 

Puis transporté par voie ferrée le 25 mars 1918, le bataillon est engagé dans la 2ème bataille de Picardie dans le secteur de Grivesnes où les Chasseurs du 19ème ont défendu le château et le village. Ce fait d'armes fait que le bataillon est également connu comme le Bataillon de Grivesnes ou bien encore les Chasseurs de Grivesnes.

Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France

Le 14 avril, le bataillon repart dans l'est, en Meurthe-et-Moselle pour revenir début juillet en Picardie.Il est alors engagé dans la 3ème bataille de Picardie du côté de Grivesnes où il était quelques mois auparavant.

C'est là qu'Émile dit Paul, 2ème classe à la 3ème compagnie,  trouva la mort le 8 août 1918 dans le bois de l'Alval (1) à Maresmontiers près de Grivesnes où il sera inhumé près du cimetière communal.(2)

 

Son dernier combat

 

 

Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France

15 chasseurs périrent sous les balles ennemies ou asphyxiés par les obus à l'arsine (un gaz lourd et incolore à base de composés d'arsenic). Ils furent inhumés au cimetière du Plessier sur la commune de Grivesnes.

Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France

Les Chasseurs de Grivesnes étaient à la Capelle le 7 novembre 1918 après avoir participé à la libération du Saint-Quentinois : ils étaient, le 8 octobre, jour de la libération d'Essigny-le-Petit, à Homblières.

 

 

Plus tard les corps d'Émile dit Paul et de ses compagnons d'armes seront tranférés dans la nécropole nationale de Montdidier (3).

 

Montdidier, ville martyre de la grande guerre a le triste privilège de posséder dans ses murs une nécropole nationale, nous rappelant sans cesse le souvenir de nos soldats morts pour la France. Cette nécropole renferme les corps de 7406 soldats français, dont 1617 réunis dans 2 ossuaires. Elle possède aussi les restes de 24 soldats français victimes de la seconde guerre, ainsi que ceux d'1 Belge, d'1 Italien, et de 24 aviateurs alliés (13 de la R A F, 1 de la R A A F, et 10 de la R C A F).

 

Montdidier possède également un cimetière militaire français. Situé rue Jean Doublet, à l'arrière du cimetière civil et avant la nécropole allemande, il renferme les restes de 745 soldats morts des suites de leur blessures, ou des maladies du front.

 

Rue Jean Doublet, en arrière du cimetière militaire français, cette nécropole allemande renferme les corps de 8051 soldats. Plusieurs ossuaires sont constitués;  on observe d'autre part que sous chaque croix noire reposent le plus souvent les restes de 4 soldats comme cela se fait en général dans  les cimetières militaires allemands.

 

Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France
Émile dit Paul, mort pour la France

Le 19ème bataillon de Chasseurs

Les bataillons de chasseurs à pied sont généralement composés d'hommes de petite taille, très vifs et excellents tireurs. Ces bataillons rapides agissent en tirailleurs à l'avant de l'infanterie. Ils sont composés, en 1914, en général, de 6 compagnies et d'une section de mitrailleuses, soit un total d'environ 1700 hommes.

Le 19ème serait le bataillon qui aurait perdu le plus d'hommes lors du conflit :

2631 tués

1003 disparus

4702 blessés.

 

Le général de Gaulle, alors commandant, a été à la tête du 19ème du 15 octobre 1927 au 25 octobre 1929.

 

Sources :

Etat-civil d'Essigny-le-Petit

Etat-civil de Fonsomme

Archives de l'Aisne

Mémoire des Hommes

Wikipedia

Delcampe

IGN

Les Chasseurs de Grivesnes/Gallica

Cercle Maurice Blanchard à Montdidier

Le site Chtimiste

Photos 2013 : jph

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 08:30

"... J'ai le temps, déjà aplati, de voir de l'autre côté de la route la maison d'école - un bâtiment en briques à deux étages - s'ouvrir en deux et s'abattre comme tranchée par un gigantesque coup de hache. Pendant que les briques retombent en pluie, nous filons.

...

Presque toute la compagnie, qui occupait les caves, s'est sauvée. Malheureusement, il y a des morts à déplorer. Deux vieux de la 1ère section, entre autres, malades de cette fameuse grippe espagnole, ils avaient leur fiche d'évacuation sur le ventre....."

 

Extrait des souvenirs de guerre d'un poilu. Archives jphb.

 

 

 

Du 9 au 16 novembre prochain,  vous êtes invités à apporter dans plus de soixante-dix points de collecte, répartis sur tout le territoire national, vos archives familiales relatives à la Première Guerre mondiale, dans le cadre de l’opération « La Grande Collecte ».

 

Pourquoi la Grande Collecte ?

Par son ampleur et sa durée, la Première Guerre mondiale a touché l’ensemble de la population française. Cet événement exceptionnel a suscité la rédaction de multiples documents d’archives personnelles : correspondances entre les soldats et leurs proches, carnets de croquis pris sur le vif au milieu des combats, souvenirs écrits après la guerre… Ces documents d’archives privées, auxquels s’ajoutent parfois des souvenirs familiaux, complètent les collections d’archives publiques et les collections de presse et d’imprimés que l’on trouve dans les bibliothèques.

 

 

Du 9 au 16 novembre 2013, le Service interministériel des Archives de France, la Bibliothèque nationale de France et la Mission du Centenaire s’associent, avec d’autres partenaires, pour mettre en œuvre cette collecte dans toute la France.

Durant cette semaine, les particuliers sont invités à apporter dans les services culturels volontaires pour servir de points de collecte (Archives départementales, bibliothèques municipales etc.) des documents personnels relatifs à la Grande Guerre.

Ils y seront accueillis par du personnel compétent qui les accompagnera dans leur démarche, en jugeant avec eux de l’intérêt du document, en prenant en compte leur histoire personnelle et en numérisant tout ou partie des pièces. Les documents numérisés seront ensuite disponibles sur le site d’Europeana, où ils constitueront une base de données virtuelle européenne de souvenirs de la Grande Guerre.

 

 

A Saint-Quentin :

 

 

Archives municipales de Saint-Quentin

53 rue Henry Dunant
02100 Saint Quentin


Dates et horaires : 12, 13,14 et 15 novembre, 14h - 17h.
Tél. 33 (0)3 23 06 32 30

 

Numérisation de tous types de documents. Les archives municipales se réservent le droit de proposer un délai d'exécution.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 08:00

Les soldats allemands en mai 1917 occupent Fonsomme. Depuis quelques semaines, la population française de notre région est évacuée plus au nord et vers la Belgique. Les derniers habitants d'Essigny avait quitté la commune début avril.

 

 

fonsommesourcesallemagne2.jpg

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 09:00

Arthur Joseph Fortuné SELLIER est né à Essigny-le-Petit le 14 août 1881. Il est le fils de Joseph Fortuné, âgé de 30 ans, employé au chemin de fer, et de Marie-Claire-Laetitia MENU, âgée de 28 ans, festonneuse.

 

Du recrutement de Saint-Quentin, tout comme d'autres Essignyacois, il effectue son service au 87ème RI caserné dans cette ville, .

 

caserne87ri.jpg

 

 

 

Il se marie le 14 mai 1910 avec Marguerite Émilienne POITE à Essigny-le-Petit.

 

De cette union naîtra le 20 mars 1912 Suzanne Émilienne SELLIER qui épousera Gaston COUVEZ, lui même cheminot et fils de cheminot.

 

Arthur SELLIER est sans doute rappelé au 287ème RI (régiment de réserve du 87ème RI) au début du conflit. Ce régiment est composé de 2210 hommes de troupe et de 37 officiers. Il embarque à Saint-Quentin le 13 août pour Clermont-les-Fermes et Bucy-les-Pierrepont puis se déplace vers Solre-le-Château (Nord) le 22 août puis se replie dès le 24 août.

Le 29 août, le régiment est aux alentours de Nouvion-et-Catillon.

Le 1er septembre, il est à Limé (sud de l'Aisne) après avoir parcouru 50 km en marche forcée en 21 h 30. Il se déplace ensuite vers Villiers-Saint-Georges (Seine-et-Marne). Dès le 6, il participe à la poursuite de l'ennemi qui se replie. Le 14, il est aux environs de Guignicourt et de Berry-au-Bac (limite Aisne-Marne) où il se retrouve sous le feu terrible de l'artillerie ennemie.

Début octobre, il est aux environs de Jonchery. Le 6, à Vignolles et Noyant près de Soissons puis reçoit l'ordre de se rendre à Vailly (12 octobre). Le régiment y subit des pertes quotidiennes jusqu'aux terribles combats des 29 et 30 octobre.

 

Les pertes de ce régiment pour les deux jours de combats sont de 801 hommes.

 

pertes287.JPG

 

Le 2ème classe Arthur SELLIER est sur la liste des disparus.


sellier287.JPG

 

 

Blessé, il a sans doute été fait prisonnier par les Allemands et soigné dans l'église de Sancy transformée en hôpital de campagne par l'ennemi. (Sancy était tombé aux mains des Allemands le 30).

 

sancyeglise.jpg

L'église de Sancy à la fin du conflit

 

sellier.jpg

 

Parmi les nombreux blessés se trouvait le fils d’un chef de bureau du chemin de fer de l’État, Lucien Busquet, qui mourut des suites de ses blessures, et fut enterré au milieu des décombres comme Arthur SELLIER.

 

 

  selliercpa.jpg

 

La sépulture de l'Essignyacois dans les années 20.

 

 

sellier002.jpg

  Paul Busquet, le père de Lucien, ce cheminot jura de tout mettre en oeuvre pour que se reconstruise ce village qui prit le nom de Sancy-les-Cheminots le 17 octobre 1929 (voir Wikipédia) en hommage à l'oeuvre cheminote.

 

sancycheminots.jpg

 

La renaissance de ce village, entièrement anéanti en 1918, est donc le résultat de la grande fraternité des cheminots et sur le blason de cette commune axonaise, figure la coupe d'un rail.

 

545px-Blason ville fr Sancy-les-Cheminots (Aisne).svg

 

Plus tard, les corps inhumés dans de nombreux cimetières furent transférés dans des nécropoles dont celles de Soupir II (qui date de 1934) dans laquelle se trouve la sépulture d'Arthur SELLIER.

 

selliersoupir.jpgLa sépulture d'Arthur SELLIER

 

soupircimetiere.jpg

 

Vue partielle de la nécropole française Soupir II.

 

Sources :

État-civil de la commune d'Essigny-le-Petit

Site "Mémoire des hommes"

Site "Memorial GenWeb"

Site "Wikipedia"


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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 08:00

C'était il y a pile 94 ans.

 

La libération d'Essigny telle qu'elle figure dans l'historique du 15ème bataillon de chasseurs à pied.

 

 

"En ce début d'octobre 1918, les Britanniques et l'armée Débeney doivent enfoncer la ligne Hindenburg. Du côté français, cet honneur incombe aux divisions de chasseurs dont fait partie le 15ème bataillon de chasseurs à pied.

 

Le 6, le 15ème BCAP nettoie Remaucourt (190 prisonniers) ; le 7, le bataillon reste sur les positions conquises.

Le 8, le bataillon, en liaison avec la 47ème D.I., doit attaquer à l'est de Remaucourt et, débordant Essigny par le nord, se rabattre en direction de Courcelles.

L'assaut doit se déclencher à 6 heures 20. Deux compagnies d'attaque : compagnie DOREAU (3ème), compagnie DAVAL (2ème). L'artillerie de renfort n'a pu pendant la nuit gagner ses positions. Malgré ces conditions défavorables, le bataillon, grisé par les succès de l'avant-veille, enlevé par des officiers sublimes de'héroïsme, part telle qu'une meute lorsque sonne l'hallali.

 

Malheureusement les défenses d'Essigny sont intactes, on ne pourra le prendre ce jour-là, mais le bataillon, qui s'est engagé à fond, ne reculera pas non plus. Les lieutenants Dormien et Levieuge sont tués à la tête de leur troupe, le capitaine Daval grièvement blessé, le lieutenant Picot blessé. A la compagnie Daval, privée de ses officiers dès le début de l'action, le sergent Chognard a pris le commandement et maintient ses derniers chasseurs sous un bombardement d'une violence inouïe. La ligne de repli préparée par l'ennemi va être défendue avec acharnement. La ferme Bellecour au nord de Remaucourt, la ferme Malval au sud, n'ont pu être enlevées ar nos voisins et le bataillon engagé à fond sur les deux rives de la Somme est encore une fois en pointe de l'armée. Le capitaine Doreau aura l'honneur de voir figurer ce fait dans son motif de décoration de la Légion d'honneur.

Malgré une soirée et une nuit terrible, tout le terrain acquis au prix de lourdes pertes sera maintenu.

 

Dans la nuit du 9, le bataillon, dépassé par le 120 ème R.I., vient bivouaquer dans les abris de la ligne Hindenburg.

 

Le bataillon, qui pouvait s'enorgueillir à juste titre de la belle citation à l'ordre de la division du mois d'août, est récompensé par une à l'armée qui lui apporte la fourragère, que tous ses frères d'armes lui ont déjà accordée dans leur estime et qu'ils lui souhaitent depuis longtemps.

 

Après quelques jours de repos dans les tranchées de la ligne Hindenburg, la 46ème Division d'infanterie, le 18 octobre, marchant sur les traces de la 123ème division qui enlève Petit-Verly, Mennevret, est engagée le 19 au matin. Le 15ème bataillon, avec la compagnie Lorgue, établit la liaison entre la 66ème D.I. et des éléments de la 46ème D.I.. Les Allemandes, qui viennent de faire un bond en arrière de 25 km, se ressaisissent au canal de la Sambre derrière lequel ils organisent la résistance et arrêtent notre poursuite.

 

Le 58ème Régiment d'Artillerie de Campagne et le 6ème Régiment d'Infanterie de Ligne participèrent également à l'attaque et à la poursuite d'Essigny au canal de la Sambre."

 

 

 

 

 

 

 

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