Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de mon jardin. En cette période, j'y passe de nombreuses heures : à marcher, à somnoler, à planter, à semer, à désherber, .... à pianoter sur un téléphone à tout faire....
Samedi, j'ai remarqué que les fraises avaient grossi, blanchissaient et même rosissaient....
Et hier, premier jour du déconfinement elles avaient disparu. Déconfinées elles aussi ? J'étais perplexe quand je remarquai le manège d'un merle et de sa famille, la merlette et le ou les merleaux : j'avais trouvé les coupables de ces disparitions.
Quelle ingratitude !
Tout l'hiver, c'était table ouverte et open bar dans le jardin : fruits blets et grains de blé, boules de graisse et graines de tournesol, eau fraîche sans glaçons,... et ils ne s'en privaient pas, les merles, les moineaux, les pies, les sansonnets, les pigeons, les tourterelles turques, les mésanges charbonnières et les mésanges bleues, les rouges-gorges.... même si je trouve qu'ils sont moins nombreux d'année en année. Ils ont également un nichoir avec garde-manger à proximité immédiate : un hôtel à insectes.
Et pour tout remerciement, voilà qu'ils me boulottent mes fraises même pas mûres.
Vite mon téléphone à tout faire
Non pas pour appeler un piégeur de merles mais pour trouver des méthodes pour éloigner ces indélicats oiseaux.
Méthode 1 : mettre une tête de chat fictive noire avec des yeux à facettes couleur émeraude. Je trouvais des faux chats à droite et à gauche et les disposais dans mon champ de fraises. Peine perdue.
Méthode 2 : suspendre des CD qui, tournant au moindre souffle de vent, effraieraient avec leurs éclairs multicolores et diaboliques ces noirs volatiles. Inefficace.
Méthode 3 : mettre des boules de naphtaline au milieu des fraisiers. Les merles auraient dû fuir ou se boucher les narines. Ils sont toujours là.
Méthode 4 : mettre du fil à pêche entre les pieds de fraisiers pour leur faire des croche-pattes. Ils n'ont pas l'air gêné.
Méthode 5 : faire du bruit pour qu'ils se bouchent les "oreilles". Je suspends donc des boîtes métalliques qui viennent tintinnabuler le long de tuteurs à tomates ex aussi en métal. Ça ne gêne que la voisine et moi, ça, ça m'amuse mais ne lui dites pas.
Méthode 6 : J'ai également posé des rouleaux de grillage entre la haie où ils ont niché et le champ de fraises ; ils sautillent allègrement et ne trébuchent même pas.
Méthode 7 : Ensuite, je me suis assis dans mon fauteuil Grosfillex espérant les effrayer comme le ferait un épouvantail. C'est toujours peine perdue.
Les 7 méthodes en même temps, ils viennent sans doute pour rigoler et ils continuent à dévaster mon champ.
Et pourtant c'étaient soi-disant des méthodes infaillibles, inratables, super-efficaces, imparables.
Moralité : Ne jamais croire ce qu'il y a d'écrit sur la toile sans vérifier et recouper vos sources.
Il me reste encore trois méthodes à tester.
Méthode 8 : élever des limaces et des escargots dans mon champ de salades espérant que ces foutus zoziaux me débarrasseront de ces redoutables gastéropodes qui ravageront à toute vitesse mes feuilles de chêne et mes laitues.
Moralité : Ne jamais choisir un remède qui serait pire que le mal
Méthode 9 : planter un cerisier ou en offrir un à ma voisine pour qu'ils aillent voir ailleurs.
Méthode 10 : faire venir de vrais chats. Ah non, j'ai déjà eu assez de mal à les faire déguerpir ceux-là !
Si j'ai mis cet article sur le blog de la commune, c'est pour que vous m'aidiez et que vous m'envoyiez vos recettes pour effaroucher ces redoutables prédateurs. Merci d'avance.