Lors de sa séance d'hier 14 septembre, le conseil municipal a finalisé le financement de cette première tranche de travaux de lutte contre le ruissellement et les coulées de boue.
Cette tranche est dorénavant subventionnée à 80% (le maximum possible) grâce à l'apport du fonds de concours de l'Agglo du Saint-Quentinois.
C'est bon pour les finances de la commune. C'est la 1ère bonne nouvelle !
La seconde bonne nouvelle, c'est la date de commencement des travaux.
Demain... comme plus tard, comme 2021...
ou demain.... comme demain.
C'est où ?
Cette tranche concerne le versant nord de la vallée de la Somme. On parle, dans les dossiers, du bassin versant vers Fontaine-Uterte même si aucun goutte d'eau ne coule du village voisin. Si de l'eau vient d'un village voisin, elle vient de Fonsomme pour s'écouler vers les contrefossés qui doivent lui permettre de passer sous la rigole et rejoindre la Somme. Ou de Remaucourt mais sans inonder les habitations de la commune.
C'est quand demain ?
Et bien demain, c'est demain. Ou plus exactement la semaine prochaine. L'Agglo annonce le début des travaux pour le lundi 21.
Deux chantiers principaux : au-dessus du chemin de Bohain ; chemin qui porte mal son nom en 2020 puisqu'il vous conduit vers Remaucourt.
Le chemin de Bohain au nord de la commune au milieu du XIXème siècle.
Le second chantier sera plus à l'est pour éviter à l'eau venant "du côté de Fonsomme" d'envahir la rue du Puits.
Bien sûr qui dit chantier dit poids lourds et autres engins pour pelleter, terrasser, creuser, niveler, enlever, apporter qui dit chantier, dit bruit, poussière, gêne... pour les Essignyacois "par-delà l'eau".
Alors, plus d'inondations, plus de coulées de boue.
Ce serai mentir que de l'affirmer ! On n'arrivera pas à contenir le flot roulant tel que l'ont connu ceux qui étaient là le 11 septembre 2008. On le ralentira, on retiendra la terre, on diminuera ou évitera les dégâts aux habitations. Pour les évènements moins violents, ceux qu'on qualifie de décennaux (qui reviennent tous les 10 ans en moyenne), on peut espérer que les flots et la boue seront déviés et suffisamment contenus pour épargner la partie bâtie de la commune.
Combien ça coûte ?
136 000 € TTC. C'est le montant global de l'enveloppe consacrée à cette tranche.
22 684 €, c'est la facture finale pour la commune. C'est la facture que la commune recevra de l'Agglo après réception des travaux.
L'Agglo
A plusieurs reprises, l'Agglo est citée. Mais qu'a-t-elle fait dans ce dossier ?
Tout ou presque. La commune lui a confié le 12 mars 2015 une délégation temporaire de compétence pour la réalisation d'ouvrages relatifs à la protection des coulées de boue. Depuis, elle a tout fait, en liaison avec la commune bien sûr. Sans un partenariat avec l'Agglo, la commune aurait bien eu du mal à concrétiser ces travaux de protection de la population.
Certains disent ou diront 12 ans c'est long, trop long.
Depuis 2008, la commune n'a pas connu d'évènement climatique majeur même si la boue a envahi le cimetière en 2016 notamment. D'autres bourgs ont connu une autre catastrophe, plusieurs autres, plusieurs la même année. Et ils seront encore sous la menace des eaux plusieurs années. Des milliers de communes, des millions d'habitants sont sous la menace des eaux.
Le cimetière communal - 30 juin 2016
Les agriculteurs
Haro sur les agriculteurs ! C'est à eux de payer. Ils ont arraché les haies, comblé les fossés, labouré jusqu'au bord de la route, supprimé des chemins, rasé des talus..... La liste est longue. C'est sans doute vrai. C'était ça le progrès, la mécanisation, la modernisation, les grandes parcelles. C'était pareil et c'est pareil dans le monde de l'industrie, du commerce, de l'urbanisme...
Alors pas plus les agriculteurs que d'autres.
Aujourd'hui, grâce à la chambre d'Agriculture, les exploitants agricoles essignyacois et les propriétaires ont signé des accords avec la commune pour sauver le trésor que sont leurs terres.
Et demain ?
Demain là, c'est 2022, 2023,....
Il faudra entretenir, tailler, réparer, couper, entretenir.
La commune aura pleine compétence dans ce domaine. Elle le fera avec l'aide des agriculteurs. Ce sont des coûts qu'il faudra intégrer au budget communal.
Mais rien ne vaut la sécurité et la sûreté des Essignyacois.