Des Essignyacois, des élèves de l'école regroupée et leurs parents, au total, une cinquantaine de personnes ont participé à la cérémonie commémorant l'armistice du 11 novembre 1918.
Après l'appel des Morts et la minute de silence, la Marseillaise interprétée par les élèves dirigés par Éric Courtois, le directeur de l'école a clôturé la cérémonie.
Autour de briochettes et de boissons offertes par la municipalité, chacun a pu discuter, à son gré, école, famille, commune, loisirs,..
Bernard Mazé qui n'était plus sur le front mais dans une caserne à Angers le 11 novembre 1918 raconte sa journée :
Enfin, le lundi 11 novembre nous apprenions que là-bas, au pays de mort, le canon avait enfin cessé son infernal tapage. Comme nos camarades devaient respirer plus librement !
Ah, comme je les ai enviés ce jour-là.
Je suis à Angers. J'ai réussi à sortir de la caserne - dieu sait sous quel motif ! La ville est morne, chacun vaque à son travail, pas de groupes, pas de discussions,pas d'emballement, personne n'a l'air de rien savoir. Seule une dépêche affichée rue d'Alsace, dans la vitrine de l'agence Havas, - "Armistice ce matin à 11 heures" - précise que la guerre est finie.
Les commerçants sont ennuyés. Les affaires étaient d'or avec les Américains. Les bistrots sont désespérés, les poules aussi... Beaucoup essaient de se persuader que ce n'est peut-être pas terminé ; ce n'est qu'une trêve dans le combat. Ça va reprendre. Ils espèrent bien que ça va reprendre.
Il me faut faire partager ma joie.
J'aurais tellement aimé quitter cette cour de caserne, rejoindre mes camarades sur le front, éprouver à côté d'eux, avec eux, la joie de vivre, de se répéter à satiété : "c'est fini, c'est fini, nous ne serons pas tués !"
Si vous voulez admirer les croquis de guerre de ce peintre montbéliardais, cliquez
La publication du "journal de guerre de Bernard Mazé" reprend.
Rendez-vous dans quelques jours .... (jphb)
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Le secrétariat de mairie sera exceptionnellement fermé le lundi 16 novembre de 17 h 30 à 18 h 30.
Les Essignyacois pourront venir au secrétariat le même jour de 10 h 15 à 12 h pendant les heures d'ouverture dédiées aux inscriptions au restaurant scolaire.
Les sources de Fervaques sont évoquées avec poésie en 1897 par le chroniqueur vermandois qui n'est autre que Charles Journel, érudit et historien local. Il écrit ces quelques lignes :
« La Somme, ah ! La petite rieuse, s'échappe en glouglous précipités – c'est une bonne année – par cinq ou six orifices au sol, pareils à des trous de Jeannot Lapin. Ces cinq ou six sources sœurettes semblent danser en ronde gaiement, comme de jeunes naïades, dans leur berceau de craie tout blanc, tout virginal. Aucune architecture, aucun apprêt ne les couvre. Elles sont toutes nues, toutes ingénues et se mettent à filer tout de suite d'un pied léger, entre deux rangées de saules. C'est ici un simple abreuvoir aux oiseaux, ouvert au ciel bleu qui s'y plonge, sans rien de secret. Un abreuvoir jaillissant et pur où les bestiaux tranquilles viennent plonger leurs pattes tremblantes ».
Extrait de la conférence donnée le 19 novembre 2010 par Monique Séverin (texte lu par Luc Loiseleux) à la Société académique de Saint-Quentin : La Somme dans l'Aisne.
Cette carte postale écrite en 1904 illustre à merveille cet extrait. (collection jph)