Sa jeunesse
Louis Ernest GILLERON est né à Hermes (Oise) le 2 décembre 1885 d'Arsène GILLERON, 32 ans, laitier, et de Clémence CAUET, 29 ans, ménagère.
Il semblerait que la carrière professionnelle d'Ernest GILLERON tourne autour des laiteries.
Tout d'abord, celle de Hermes où son père est laitier.
A Bresles-sur-Oise, où ses parents habitaient, où il s'est marié et où son fils est né, existait également une laiterie qui passera dans le giron de la SAFR (Société anonyme des Fermiers réunis comme à Hermes, Essigny,,...).
Le père y était peut être laitier. Ernest exerçait la profession de comptable, peut-être dans cette laiterie.
A l'armée
Sur le registre matricule, il est décrit ainsi :
Cheveux et sourcils : blonds
Yeux : marron
Front : haut
Nez : moyen
Bouche : moyenne
Menton : rond
Visage : ovale
Taille : 1,72 m
Il effectuera son service militaire du 7 octobre 1906 au 25 septembre 1908 au 5ème régiment de dragons puis dans le 54ème régiment d'infanterie.
Il est nommé adjudant de réserve le 24 décembre 0909 et sous-lieutenant à titre provisoire au surlendemain de la mobilisation générale, il est affecté au service des convois automobiles.
Il passe au 94ème régiment d'infanterie en novembre 1915.
Il est déclaré "disparu dans les lignes ennemies au cours d'une reconnaissance aérienne".
Il est cité à l'ordre de l'armée : "officier remarquable d'entrain et d'énergie, a disparu le 6 juillet 1916 dans les lignes ennemies au cours d'une mission de protection." et obtient la Croix de guerre avec palme.
En fait, il a été fait prisonnier ce jour-là au Mesnil-Bruntel (Somme).
Il servira dans l'armée de réserve et sera honoré de la Légion d'Honneur pour 31 années de service, 5 campagnes et citation le 24 décembre 1938.
Il est rappelé à l'activité le 23 août 1939 à la 4ème Compagnie Auto transport groupe régional n°2 et y est présent lors du décret de mobilisation générale du 1er septembre 1939.
Il est démobilisé à Châteauroux (Indre) le 30 juillet 1940.
Sa vie professionnelle
On retrouve ses différentes adresses sur le registre matricule conservé aux archives départementales de l'Oise.
Le 6 septembre 1920, il déclare habiter à Amiens au 49 rue Galland.
L'année suivante, le 24 octobre, il habite à Montluçon (Allier) au 4, rue Desaix. A cette adresse, subsiste un petit bâtiment industriel (ancienne laiterie ?)
4 mois plus tard,le 28 février 1922, on le retrouve à Landrecies (Nord) au hameau des Étoquies.
On peut imaginer qu'il travaillait à la laiterie qui se situait justement dans ce hameau.
A noter à côté de la laiterie, la fabrique de galalithe (pierre de lait obtenue à partir de la caséine de lait et de formol avec laquelle on fabriquait divers objets : boutons, stylos, bijoux, fume-cigarette,....). Charles Guilmain racontait que la laiterie d'Essigny livrait de la caséine en Thiérache pour fabriquer de la galalithe. Pourquoi ne pas imaginer que c'est à Landrecies que cette livraison s'effectuait ?
Il déclare habiter Essigny-le-Petit (transcrit Essignies-le-Petit sur le registre matricule) le 31 août 1923. Il restera sans doute dans notre commune jusqu'en 1949 puisqu'il se déclare à Saint-Quentin - rue Condorcet - le 21 octobre de cette année-là.
Sources :
État-civil de la commune de Hermes (Archives départementales de l'Oise en ligne)
Registre matricule au recrutement (Archives départementales de l'Oise en ligne)
Presse locale (à la Société académique de Saint-Quentin)
La Voix du Nord du 24 mai 2013
Archives communales d'Essigny-le-Petit
Souvenirs de Charles Guilmain
Collections particulières